Selon les chiffres, depuis le début de l’année 2019, au moins 116 femmes ont été tuées par leur compagnon ou ex-compagnon...
ONU Femmes a appelé, jeudi 21 novembre, à "une mobilisation générale". L’association a notamment mis sur les rails, une campagne pour que le terme ’féminicide’ soit reconnu dans le droit français. Ainsi, pour protéger au mieux les victimes.
Dans un communiqué relayé par la presse française, l’organe française de l’agence des Nations Unies pour l’égalité des sexes a mis le doigt sur un point. Si la société arrive à prendre conscience de l’ampleur du féminicide, "force est de constater que les victimes ont été insuffisamment protégées par un arsenal juridique jugé inefficace".
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L’association demande ainsi une reconnaissance spécifique de ce phénomène dans le droit pénal Français. Depuis le début de l’année, au moins 116 femmes ont perdu la vie... tuées par leur compagnon ou ex-compagnon. En 2018, le ministère de l’Intérieur a compté 121 victimes.
"Chacun(e) d’entre nous peut connaître dans son entourage une femme menacée. Il est inhumain qu’à notre époque, des femmes risquent leur vie parce qu’elles sont femmes", a précisé Céline Mas, présidente d’ONU Femmes France. Celle-ci estime que faire reconnaître le féminicide dans la "loi est une étape absolument fondamentale dans la quête de justice".
Le terme féminicide a été reconnu en 1992 par l’OMS. Il est de plus en plus employé dans les pays francophones, mais fait également objet de débat entre celles qui demandent sa reconnaissance pénale et les autres qui pensent que c’est inutile.
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