Le coronavirus fait des ravages en France avec plus de 600 morts. Avec la propagation du virus, des associations craignent de voir reculer le droit à l’avortement.
Alors que le système sanitaire français est très perturbé par la pandémie du coronavirus, lundi 23 mars, le gouvernement français s’est voulu rassurant sur la continuité de l’accès des femmes à la contraception et aux interruptions volontaires de grossesse (IVG). "Les interruptions de grossesse sont considérées comme des interventions urgentes par le ministère des Solidarités et de la Santé. Leur continuité doit être assurée". Cette déclaration a été faite par le ministre de la Santé, Olivier Véran et la secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, dans un communiqué commun.
Dans ce communiqué, les services de l’Etat feront des points réguliers avec les soignants et le tissu associatif pour s’assurer que "même en période de pandémie et de confinement, le droit des femmes à disposer de leur corps ne soit pas remis en cause". Comme l’ensemble des traitements chroniques, l’accès à la pilule contraceptive est possible directement en pharmacie, sur présentation d’une ancienne ordonnance. Le gouvernement "s’assurera de la bonne disponibilité" de la contraception d’urgence, disponible sans ordonnance.
Par ailleurs, plusieurs sénateurs socialistes ont proposé un amendement concernant un projet de loi d’urgence sur l’épidémie de Covid-19. Il vise à faire passer de 12 à 14 semaines le délai légal pour pratiquer une IVG pendant la période de crise sanitaire, mais le gouvernement l’a rejeté.
Avec la propagation du coronavirus, les associations craignent de voir reculer le droit à l’avortement sur fond de suppression de certaines opérations chirurgicales dans des hôpitaux parfois saturés et de manque de masques dans les centres de planification.