"Quand vous lui faites attendre le fonds de solidarité un mois et demi, deux mois, en face le frigo est vide", a fait remarquer Ludovic Badeau, porte-parole de la Fédération des auto-entrepreneurs.
La Fédération nationale des auto-entrepreneurs (FNAE), qui rassemble 80 000 auto-entreprises, a fait part des résultats d’une étude qu’elle a réalisée sur le versement des fonds de solidarité pour aider les entreprises en difficulté, durement touchées par l’épidémie de coronavirus.
Selon des infos collectées par la FNAE et publiées par France info, 37 % des auto-entrepreneurs n’auraient pas encore été indemnisés pour le mois de décembre. En parallèle, le même rapport a révélé que 21% des auto-entrepreneurs n’ont toujours rien touché non plus pour le mois d’octobre.
Ludovic Badeau, porte-parole de la Fédération des auto-entrepreneurs, a confié auprès de France info que : "Sur le terrain, on nous remonte des lenteurs qui ont des conséquences très concrètes pour un auto-entrepreneur qui gagne 1 500 à 2 000 euros par mois".
Ce responsable a aussi fait remarquer que : "Quand vous lui faites attendre le fonds de solidarité un mois et demi, deux mois, en face le frigo est vide. On reçoit des messages de désespoir avec des situations économiques catastrophiques".
Le renforcement des contrôles pour lutter contre la fraude est l’une des causes qui retardent le versement des fonds de solidarité. Constituer le dossier de demande pour bénéficier de cette aide est complexe et dès le moindre problème, des milliers de dossiers se retrouvent bloquer. Un retardement du traitement des dossiers qui risque de plonger de nombreux auto-entrepreneurs dans la précarité.
"Le fonds de solidarité, c’est un fonds d’urgence et là, on est en train de perdre ce caractère d’urgence", déplore Mr Badeau qui a suggéré de "garder le caractère automatique et urgent en dessous de 1 500 euros".
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