NICOLAS MESSYASZ/SIPA
Deux propositions de loi liées à la fin de vie arrivent ce lundi devant les députés. Pour saisir les enjeux, il faut d’abord comprendre le vocabulaire utilisé dans ce débat sensible.
Depuis 2016, la loi Claeys-Léonetti encadre la fin de vie en France. Elle permet une sédation profonde et continue pour les malades incurables en grande souffrance. Mais les textes débattus ce lundi vont plus loin. Ils abordent des notions plus complexes comme l’aide active à mourir, l’euthanasie ou encore le suicide assisté. Voici un éclairage sur ces expressions clés selon le récit de RTL et Franceinfo.
Les soins palliatifs visent à améliorer la qualité de vie des personnes atteintes d’une maladie grave ou incurable. Ils ne cherchent pas à guérir, mais à soulager la douleur physique, psychologique ou sociale. Cette approche globale prend en compte la souffrance dans toutes ses dimensions.
L’euthanasie consiste à provoquer volontairement la mort d’une personne qui en fait la demande, pour abréger ses souffrances. Le suicide assisté, lui, repose sur le fait de fournir à quelqu’un les moyens de mettre fin à ses jours. Dans les deux cas, la personne est atteinte d’une maladie incurable. En France, ces actes restent illégaux, contrairement à d’autres pays comme les Pays-Bas ou la Belgique.
L’aide active à mourir regroupe l’euthanasie et le suicide assisté. Elle suppose une intervention volontaire pour abréger une fin de vie douloureuse. La sédation profonde et continue, déjà prévue par la loi actuelle, est différente. Elle implique d’endormir définitivement une personne en phase terminale et de suspendre son alimentation artificielle, lorsque la mort est proche.
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