L’affaire de 780 tonnes de faux steaks hachés distribués aux plus démunis, révélée ce vendredi 7 juin, est un scandale alimentaire retentissant. Les associations humanitaires (La Croix-Rouge, Les Restos du Cœur, le Secours Populaire Français, et la Fédération française des banques alimentaires) se sentent victimes.
Une entreprise s’approvisionnant auprès d’un industriel polonais a livré de faux steaks hachés à quatre associations qui s’occupent des plus démunis : la Croix-Rouge, Les Restos du Cœur, le Secours Populaire Français, et la Fédération française des banques alimentaires. Depuis juillet 2018, elle leur a fourni 780 tonnes de steaks hachés qui ne contenaient pas de viande, mais du gras, pas du muscle, mais de la peau, mixée avec du soja et de l’amidon.
Dans un communiqué en date du vendredi 7 juin, ces associations affirment que "la prise de connaissance de doutes sur la qualité du produit en février dernier" les aurait aussitôt contraint d’arrêter l’initiative et d’aviser les autorités. Se disant "victimes d’une fraude", elles ont également indiqué avoir réclamé "une compensation financière pour faire face aux frais de stockage engendrés par cette situation".
Agnès Pannier-Runacher, la secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Économie et des Finances a réagi à cette affaire. Indiquant qu’il est "hors de question que ce type d’attitude se reproduise", elle a affirmé ce vendredi que l’Etat allait saisir la justice. Elle a souligné : "On va jusqu’à deux ans de prison, plus d’un million d’euros d’amende" avec ce genre d’affaire.
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