Philippe Pétel et Jean-Luc Coronel ont été placés en garde à vue depuis mercredi matin. Ils auraient permis à des individus en cagoule d’entrer dans un amphithéâtre de la faculté.
Le doyen et le professeur de la faculté de droit de Montpellier ont été mis en examen à la suite des violences perpétrées, il y a une semaine dans l’établissement. Depuis le mercredi 28 mars 2018, Philippe Pétel et Jean-Luc Coronel ont été placés en garde à vue. Ils étaient soupçonnés d’avoir autorisé l’entrée d’un groupe d’individus cagoulés dans un amphithéâtre de la faculté où se trouvaient des étudiants grévistes. Le groupe aurait expulsé violemment les étudiants. Le doyen de la faculté Philippe Pétel a démissionné à la suite de ce scandale.
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Selon le procureur Christophe Barret qui a annoncé la mise en examen des deux hommes, un membre du personnel de l’université de Montpellier aurait témoigné avoir vu le professeur Jean-Luc Coronel qui a "pris contact sur le parking" avec le groupe cagoulé. Les faits ont pourtant été contestés par l’intéressé. Une autre déclaration a rapporté "qu’il avait accompagné ce groupe et lui-même participé aux violences qui ont eu lieu dans l’amphithéâtre", a poursuivi le magistrat.
Le professeur, de son côté, s’est défendu de toute violence. D’après lui, il serait intervenu pour "procéder à l’évacuation en particulier d’une étudiante, tout cela se passant dans une bousculade, de l’agitation et des cris".
Le procureur estime que "tous les éléments convergent pour indiquer que l’accès à la faculté de droit a été fait volontairement". Il a notamment ajouté qu’il existait des indices graves justifiant la mise en examen pour "complicité d’intrusion" du doyen de la faculté, Philippe Pétel. À la police, le doyen a reconnu avoir donné l’ordre de faciliter l’accès aux locaux afin que, d’après ses dires, la police puisse intervenir. Le procureur doute pourtant de cette version, car il n’y aurait pas eu de demande de réquisition de la force publique. Cependant, aucun témoignage n’a révélé que le doyen a pris directement part aux violences.
Source : 20 Minutes