Face à l’inquiétude des évêques de France, la ministre de la Santé Agnès Buzyn s’est montrée rassurante.
Dans un texte rendu public jeudi 20 septembre 2018, la Conférence des évêques (CEF) insiste qu’elle s’oppose à l’extension de la procréation médicalement assistée (PMA) aux femmes célibataires et aux couples de lesbiennes. Cette mesure qui sera débattue par le Parlement début 2019 doit figurer dans la prochaine révision de la loi de bioéthique. "L’Eglise catholique, soucieuse de la valeur de la fraternité, tient à faire connaître son inquiétude sur la société que préparerait une évolution législative étendant l’usage des techniques" de PMA, souligne la Conférence des évêques dans le document intitulé ’La dignité de la procréation’. L’épiscopat fonde surtout sa crainte sur l’argument de l’égalité et l’aboutissement de la légalisation de la gestation pour autrui. Il a en effet souligné que la référence à l’égalité s’applique aussi bien aux femmes qu’aux hommes.
Après la sortie de ce texte, la ministre de la Santé a adopté un ton rassurant. Agnès Buzyn a alors déclaré que l’extension prévue de la procréation médicalement assistée ne va pas aboutir à une autorisation de la gestation pour autrui (GPA). La ministre a d’ailleurs appelé à ne pas mélanger les choses, car il s’agit d’une situation sur laquelle les lois de bioéthique française sont très strictes. La GPA, le fait d’utiliser "le corps d’une femme pour lui faire porter un enfant qu’elle ne gardera pas", "rentre dans la marchandisation du corps humain", a-t-elle précisé sur le récit d’Ouest France.
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L’extension de la PMA est une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. En 2017, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) s’est déjà exprimé sur l’extension de la PMA. Il rendra mardi un avis sur l’ensemble des sujets débattus aux Etats généraux de la bioéthiqu