Alberto Valdes/EFE/SIPA - Illustration
Une enquête a été réalisée par FLASHS pour LNA Santé sur la fin de vie. Les résultats ont montré que près d’un Français deux ignore les différences entre euthanasie, aide à mourir et suicide assisté.
L’Assemblée nationale s’apprête à examiner en mai deux textes distincts sur la fin de vie : l’un portant sur l’aide à mourir, l’autre sur les soins palliatifs. Une enquête FLASHS pour LNA Santé menée auprès de plus de 2 000 personnes a révélé une compréhension limitée des termes du débat, rapporte France Info.
Les résultats, publiés jeudi 3 avril, ont montré que près de la moitié des sondés (49 %) admettent ne pas distinguer l’aide à mourir, le suicide assisté et l’euthanasie. Pire, 26 % estiment que ces pratiques sont identiques. Au total, 51 % ont déclaré comprendre clairement les différences entre ces concepts, mais 40 %, seulement de manière approximative.
Le manque d’information est largement souligné par 65 % des répondants qui ont estimé ne pas être assez informés sur les options liées à la fin de vie. Seuls 9 % ont affirmé maîtriser réellement les différentes notions.
Concernant les soins palliatifs, 85 % des personnes disent savoir de quoi il s’agit, mais seulement 18 % se disent capables d’en expliquer précisément le contenu.
Par ailleurs, un cinquième des sondés a avoué éviter le sujet, préférant ne pas réfléchir aux modalités de leur prise en charge en fin de vie.
La principale crainte exprimée par les Français est celle de souffrir sans soulagement, selon 50 % des personnes enquêtées. D’autres redoutent de devenir un poids pour leurs proches (36 %), de perdre leurs capacités mentales (27 %) ou de devoir quitter leur domicile par manque d’autonomie (23 %).
En parallèle, 64 % se disent prêts à suivre un traitement médical pour ralentir le vieillissement à condition que son efficacité soit prouvée. Parmi eux, 14 % envisageraient une transfusion de cellules jeunes, et autant accepteraient de modifier leur génétique pour améliorer leur longévité.
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