Une étude Indeed sur la santé mentale au travail a été récemment réalisée. Les résultats ont montré que plus de la moitié des Françaises ne se sentent pas capables d’en parler avec la hiérarchie en entreprise.
Dans son rapport du 8 mars, Santé publique France a indiqué que les troubles mentaux touchent davantage les femmes que les hommes. Pourtant, elles osent peu s’ouvrir en entreprise sur leur santé mentale, rapporte 20 Minutes.
Les résultats d’une étude Indeed ont montré que plus de 50% des enquêtées ont avoué ne pas se sentir capables d’en discuter avec la hiérarchie. Près de 28% ont même indiqué être très mal à l’aise à la simple idée de le faire et 71% des 18-24 ans sondées sont restées silencieuses. Selon cette étude, ce climat peu propice au dialogue pourrait directement avoir un effet sur l’attractivité des sociétés.
Sur le marché du travail, la situation maritale ou personnelle des femmes est toujours un facteur de discrimination. La défenseure des droits Claire Hédon a pointé en 2022 que plus de 3% des saisines reçues provenaient de femmes discriminées en entreprise, du simple fait de leur grossesse.
Logiquement, elles ont du mal à se confier sur leur santé mentale au travail.
D’après ce sondage Indeed, près de la moitié des Françaises ont peur que le fait de s’exprimer sur ce sujet donne l’impression qu’elles sont moins compétentes que leurs collègues. Elles craignent aussi que ces confessions ne les privent d’une promotion ou d’une augmentation.
Cependant, Santé publique a tenu à souligner qu’"en parler c’est déjà se soigner".
Selon l’assureur AXA, près d’un quart des arrêts maladie en 2023 résulte des troubles mentaux. Ainsi, il est dans l’intérêt de tous de libérer la parole en entreprise.
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