Des chercheurs de l’Inserm ont constaté une hausse des décès des nourrissons entre 2012 et 2019. Une première depuis des années en France.
Entre 2012 et 2019, la mortalité infantile est passée de 3,3 décès à 3,5 décès de nourrissons sur 1 000 naissances entre 2012 et 2019, selon les résultats d’une étude de l’Inserm. Cet institut comptabilise les décès de nourrissons depuis une vingtaine d’années, rappelle France Info.
Une "tendance inquiétante", selon l’équipe de chercheurs, puisque cette hausse représente 7% de décès en plus au global. Avec ces chiffres, la France observe un "excès" de 1 200 mortalités chez les enfants de moins d’un an par rapport à la Suède ou à la Finlande.
Pour les spécialistes, auteurs de cette étude, ce phénomène est préoccupant, car le taux de mortalité est un indicateur clé pour évaluer la santé d’une population.
De nombreuses questions ont été posées par les chercheurs qui veulent comprendre la raison de cette hausse. "Ces enfants étaient-ils prématurés ? Ou bien malades ? Y a-t-il eu un problème de prise en charge ?", ont-ils demandé
Le professeur Jean-Christophe Rozé, co-auteur de l’étude ne peut pas "expliquer clairement" la raison de cet "excès". Selon lui, il y a beaucoup de données déjà existantes et enregistrées sur des bases de données. Cependant, il y a un problème de temporalité d’accès et d’interconnexions de ces données, alors qu’il est possible d’organiser une analyse de tous les décès. "Comme pour la mortalité maternelle : elle avait fait l’objet d’un comité national qui avait passé en revue tous les décès maternels liés à la grossesse", a-t-il rappelé. Ainsi, les spécialistes demandent au ministère de la Santé des outils pour pouvoir croiser toutes les informations et ainsi comprendre cette hausse des décès de nourrissons.
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