La direction de l’Animation de la recherche, des Etudes et des Statistiques (Dares) a analysé les métiers qui emploient le plus de jeunes en début de vie active. En dix ans, la liste a peu changé.
Une analyse des métiers qui accordent la plus grande place aux jeunes sortants des études a été réalisée par la direction statistique du ministère du Travail, la Dares.
D’après le résultat publié cette semaine, les cinq premiers du classement qui comptent la part la plus élevée de jeunes en début de vie active en 2018 sont ceux de l’action culturelle et sportive, de l’hôtellerie-restauration et de l’ingénierie informatique, du commerce et de la manutention.
Les employés de l’hôtellerie-restauration, les ouvriers de la manutention et les ingénieurs informatiques ont gagné des places au détriment des professions paramédicales, des employés de libre-service et des caissiers.
La direction statistique du ministère du Travail a approfondi l’analyse selon le niveau d’études. Les jeunes non diplômés sont plus nombreux parmi les ouvriers non qualifiés de la manutention.
Concernant les titulaires d’un CAP ou d’un BEP, ils sont "sept fois plus présents parmi les bouchers, charcutiers, boulangers que dans l’ensemble des métiers" et "cinq fois plus souvent aides-soignants", selon la Dares.
Ceux qui ont le bac ou le brevet professionnel se retrouvent surtout parmi les employés et agents de maîtrise de l’hôtellerie-restauration et les professionnels de l’action culturelle.
D’après l’étude, les métiers de bac+2 - infirmiers, techniciens de l’informatique, de la banque et des assurances - exigent de plus en plus un niveau bac+3.
Les jeunes titulaires d’un bac+5 ou plus occupent des postes très qualifiés : ingénieurs, cadres du BTP, professionnels du droit. Malgré la crise sanitaire, le recrutement dans ces métiers a évolué (+12% en 2020 contre +8% en 2019).