DAINA LE LARDIC/ISOPIX/SIPA
L’enquête dévoilée ce mercredi par l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) dénonce les principales inégalités entre les femmes et les hommes cadres au sein des entreprises françaises.
Les entreprises françaises sont encore le théâtre de nombreuses inégalités entre les femmes et les hommes cadres. Les résultats d’une étude basée sur deux enquêtes et dévoilés ce mercredi par l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) illustrent bien les faits. Il s’agit du "Baromètre 2020 de la rémunération des cadre", réalisée en mars 2020 et d’un sondage réalisé en février 2021 auprès d’un échantillon de 1 000 salariés cadres en poste du secteur privé. Moins d’un cadre sur trois a constaté une baisse de différences de traitement selon le sexe au cours des cinq dernières années. Seuls 14 % des femmes cadres ont aperçu une amélioration de leur situation, rapporte 20 Minutes.
Les principales inégalités concernent la rémunération, déplore Gilles Gateau, le directeur général de l’Apec. Entre 2015 à 2019, les écarts de salaire entre les femmes et les hommes cadres, tous postes confondus s’élèvent à 13 %. Le brut annuel médian masculin est de 52 200 euros contre 46 000 euros chez les femmes. Les auteurs de l’étude expliquent ce décalage par les différences de profils et de postes occupés. En effet, les femmes cadres sont souvent plus jeunes et donc moins expérimentées que leurs homologues masculins. Pire encore, une femme cadre perçoit un salaire inférieur à son homologue de l’ordre de 7 %. Ces différences de salaires sont connues par 43 % des hommes contre 63 % des femmes, mais sans les contester. Selon l’Apec, ils ont choisi de se taire, car "la question des salaires reste un sujet assez "tabou" en France, donc peu partagé entre collègues".
Un autre problème a été relevé dans l’étude : la question des responsabilités. "L’égalité progresse trop lentement, en particulier pour l’accès des femmes aux postes de management les plus importants.", Christine Lê, la présidente du conseil d’administration de l’Apec qui appelle à briser ce "plafond de verre". Ce "plafond de verre" est surtout visible dans les postes de managers occupés par 35 % des femmes cadres, contre 43 % des hommes.
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