Le mardi 19 février, en compagnie des présidents des deux chambres du Parlement, le chef de l’Etat s’est rendu au Mémorial de la Shoah, pour se recueillir et déposer une gerbe.
Mardi, peu avant 19heures, Emmanuel Macron, accompagné de son épouse Brigitte, est arrivé au Mémorial de la Shoah, où il a été accueilli par les présidents des deux chambres du Parlement. Alors que le président a été interpellé lors de son arrivée par une jeune fille juive qui voulait lui parler, le président du Sénat lui a glissé : "L’important, c’est que la République se greffe sur tout ça". "La République est un bloc", a déclaré le chef de l’Etat.
Emmanuel Macron, Gérard Larcher et Richard Ferrand se sont rendus dans la crypte du Mémorial et y ont déposé une gerbe avant de se recueillir pendant une minute, selon BFTMTV. Ils ont été accompagnés du président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme (Michel Tubiana), du président de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Mario Stasi) et des représentants des cultes, dont Joël Mergui (Consistoire central israélite de France), Francis Kalifat (président du CRIF), Anouar Kbibech (Conseil français du culte musulman), Dalil Boubakeur (Recteur de la grande mosquée de Paris) ou Mgr Olivier Ribadeau-Dumas, secrétaire général de la conférence des évêques de France.
Il s’agit par ailleurs du premier déplacement d’Emmanuel Macron au Mémorial de la Shoah, depuis sa prise de fonction. Plus tôt dans la journée, le chef de l’Etat s’est rendu au cimetière de Quatzenheim (Bas-Rhin). Accompagné du grand rabbin de France Haïm Korsia et portant la kippa, il s’est recueilli devant de nombreuses tombes, marquées de croix gammées. "On prendra des actes, on prendra des lois et on punira", a-t-il déclaré, selon Euronews.
Au même moment, des milliers de personnes se sont trouvées à la place de la République à Paris et partout en France pour protester contre la recrudescence des actes antisémites dans l’Hexagone. Une cinquantaine de partis, associations, mouvements avaient appelé à faire front commun contre l’antisémitisme, à l’initiative du premier secrétaire du PS Olivier Faure. Déplorant un "échec" français dans cette lutte, le président de la République a dit vouloir "frapper les consciences".