Dans le cadre du projet de loi agriculture et alimentation, un amendement obligeant les producteurs de miel à indiquer la provenance du produit sur les emballages a été voté.
A l’heure actuelle, la seule obligation pour les producteurs qui commercialisent des mélanges de miel est de préciser sur l’étiquette si leur produit vient ou non de la communauté européenne. Les consommateurs n’ont donc aucune information sur l’origine exacte du produit. Cela va changer désormais.
Le projet de loi voté mardi 29 mai oblige les producteurs à étiqueter l’ensemble des pays d’origine des miels. L’amendement du gouvernement définit une période transitoire jusqu’au 1er septembre 2019. Une période qui permettra l’adaptation des entreprises à ces nouvelles obligations. D’ici là, le miel qui n’est pas étiqueté conformément à cette nouvelle réglementation peut toujours être distribué gratuitement ou vendu.
>>>Projet de loi sur l’agriculture et l’alimentation
Ce projet de loi vise à mettre fin aux étiquettes trompeuses. Selon une étude de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), "45% des miels sont d’une origine autre que celle mentionnée sur le pot". En 2013, la DGCCRF a montré qu’un miel sur cinq avait un étiquetage non conforme. Aussi, les miels asiatiques sont souvent dilués avec de l’eau pour augmenter sa quantité et diminuer son prix de production. Pourtant, "le miel est un produit naturel qui doit être vendu frais et non transformé, conformément à un arrêté royal du 19 mars 2004".