La fermeture des centrales à charbon après 2020 était une promesse d’Emmanuel Macron. Le gestionnaire du réseau d’électricité à haute tension, RTE, a annoncé la nouvelle ce jeudi.
Promise par Emmanuel Macron, la fermeture des centrales à charbon après 2020 pourrait être concrétisée. RTE, le gestionnaire du réseau d’électricité à haute tension a fait une annonce allant dans ce sens ce jeudi. Alors qu’il présente ses perspectives sur la sécurité d’approvisionnement 2018-2023, il a déclaré qu’"après l’hiver 2020, des marges de sécurité devraient réapparaître" et permettre la fermeture progressive des quatre centrales à charbon et de la centrale nucléaire de Fessenheim.
Cette possible fermeture est toutefois soumise à une série de conditions. Parmi elles figurent notamment le développement des énergies renouvelables et la mise en service de trois interconnexions, dont une avec l’Italie, deux avec la Grande-Bretagne. Cette mesure sera également conditionnée par la mise en service de l’EPR de Flamanville (Manche) et de la centrale au gaz de Landivisiau (Finistère) dans les délais. Il ne faut également "ne fermer aucun autre moyen de production", selon des documents présentés jeudi par RTE et relayés par Europe1.
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Cette présentation de RTE se présente au moment où le gouvernement est sur le point de présenter sa programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) pour les années 2019-2023 et 2024-2028. A l’heure actuelle, la France dispose encore de quatre sites en activité : deux d’EDF à Cordemais (Loire-Atlantique) et au Havre (Seine-Maritime), et deux autres d’Uniper à Gardanne (Bouches-du-Rhône) et Saint-Avold (Moselle). A terme, le pays souhaite être moins dépendant du nucléaire pour la production de son électricité. Pour l’instant, seuls les deux réacteurs de la centrale de Fessenheim sont appelés à être fermés.