Afin d’alerter sur l’invisibilité des femmes au sein de l’Église, Anne Soupa, une théologienne de 73 ans, a décidé d’envoyer sa candidature pour être archevêque.
Pour assurer les fonctions d’archevêque, il n’est pas nécessaire de déposer une candidature. Il revient au Pape de nommer un archevêque en choisissant un parmi les noms proposés par le Nonce apostolique à Paris, ambassadeur du Saint-Siège. En envoyant sa candidature pour l’archevêché de Lyon, Anne Soupa a juste voulu tirer la sonnette d’alarme sur l’invisibilité des femmes dans l’Eglise.
Jusqu’ici, aucune femme n’a ni dirigé de diocèse ni prêtre ni diacre. D’où la décision de la théologienne d’"envoyer (au Nonce à Paris) une profession de foi, un programme pour Lyon, une biographie et un communiqué de presse". Dans sa profession de foi, elle sensibilise les femmes "bridées" en les invitant à candidater "partout où elles se sentent appelées", rapporte Le Figaro.
Anne Soupa n’est pas religieuse mais, elle met en avant un travail de terrain effectué depuis plus de 35 ans. Elle est la présidente du Comité de la jupe, dont la mission principale, depuis 2008, consiste à militer pour ’"une juste reconnaissance des femmes" au sein de l’Eglise.
Selon elle, les laïcs devraient avoir un rôle à jouer dans la gouvernance de l’Eglise. Elle a aussi ajouté qu’ : "au moment où l’Eglise est dans une crise très profonde, il faut se mettre un autre schéma dans la tête". La théologienne candidate à l’archevêché de Lyon où le cardinal Philippe Barbarin, impliqué dans l’affaire Preynat, a démissionné de ses fonctions d’archevêque de Lyon.
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