Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer a parlé des résultats des évaluations nationales menées en CP et CE1.
Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a été l’invité du Journal du dimanche du 3 novembre. Durant cet entretien, il a annoncé que les dernières évaluations nationales menées en CP et CE1 font apparaître des "progrès significatifs". Toutefois, certains résultats sont en demi-teinte en mathématiques, rapporte RTL. Ces améliorations ont été constatées sur les points clés tels "la fluidité de lecture et la capacité de calcul", a assuré le ministre.
Publiés par le ministère, les résultats 2019 ont montré que cinq des huit critères évalués en CP présentent un progrès par rapport à 2018. "Entre 2018 et 2019, le niveau des élèves de CP est resté stable", a analysé le ministère dans sa synthèse. Ce dernier a noté aussi une amélioration en compréhension des phrases et un recul sur la reconnaissance des lettres.
Dans ce rapport, le ministère a souligné que les améliorations sont notamment visibles dans les quartiers très défavorisés (REP+). Effectivement, pour réduire le nombre d’élèves, les classes de CP ont été dédoublées, dans ces endroits. Au total, "300 000 élèves bénéficient de cette mesure introduite en 2017 avant d’être progressivement étendue aux CE1", a détaillé le ministère.
Concernant la classe CE1, dix des treize critères évalués en CE1 montrent également une amélioration par rapport à l’année dernière. "Des progrès en français dans cinq domaines sur six" ont été constatés, selon la synthèse. Dans ce sens, le ministère a affirmé que "davantage d’élèves lisent de manière satisfaisante, soit au moins 30 mots par minute".
En mathématiques, cinq domaines sur sept ont connu une progression, d’après le document. Toutefois, les résultats montrent que près d’un élève de CE1 sur deux éprouve encore des difficultés pour réaliser des additions ou des soustractions, a détaillé le ministère.
Lors de son passage dans le JDD, Jean-Michel Blanquer a tenu à "féliciter" les professeurs. Il a ainsi signifié que "l’effort doit, désormais, être porté sur l’école maternelle". A cette occasion, il a promis un meilleur taux d’encadrement d’ici 2022, avec 24 élèves maximum par classe en grande section et 12 dans les zones les plus défavorisées (REP+).
Par ailleurs, le ministre a été interrogé sur le récent suicide de Christine Renon, directrice d’école de Pantin, en Seine-Saint-Denis. Il a estimé qu’il faut "alléger les charges administratives" des directeurs, et a promis, ainsi que des changements en ce sens seront mis en œuvre "dès janvier".
"Nous pourrons aussi les soulager de multiples petites tâches quotidiennes, notamment dans la relation avec les familles, grâce à un dispositif d’appui mobilisant des volontaires du service civique", a-t-il renchéri. Pour ce faire, l’ensemble des directeurs d’école seront consultés via un questionnaire, en novembre.
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