Dans un entretien accordé à L’Express ce mardi 19 février, le Premier ministre a fait le point sur la lutte contre l’antisémitisme en France. Edouard Philippe a usé d’un ton plutôt sévère.
Alors qu’il doit participer au rassemblement parisien contre l’antisémitisme ce mardi 19 février, le Premier ministre a accordé une interview à L’Express sur le sujet. Dans son message, Edouard Philippe a souligné que l’antisémitisme est très fortement ancré dans la société française. "Il faut être totalement déterminé, je dirais presque enragé, dans notre volonté de lutter, avec la conscience claire que ce combat est ancien et qu’il durera longtemps", a appelé le chef du gouvernement. Le locataire de Matignon refuse de faire la différence entre les diverses catégories d’antisémitisme. "Le danger serait de considérer que telle ou telle forme est plus préoccupante qu’une autre", a-t-il précisé face aux suppositions d’un nouvel antisémitisme venu des banlieues ou de l’islamisme.
Edouard Philippe n’a pas manqué d’évoquer les insultes à caractère antisémites sorties par des Gilets Jaunes à l’encontre du philosophe conservateur Alain Finkielkraut. "Il serait faux et absurde de dire que le mouvement des Gilets Jaunes est antisémite", a-t-il déclaré sur les propos relayés par Europe1. Il estime que l’antisémitisme touche à la fois le respect des symboles de la République, des journalistes, des élus, mais également celui des églises, des synagogues ou des cimetières... Le Premier ministre a alors condamné le fait de s’en prendre à Alain Finkielkraut comme une façon de s’en prendre à un symbole de la République.
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A ceux qui accusent le gouvernement d’"instrumentaliser" l’antisémitisme pour nuire aux Gilets Jaunes, Edouard Philippe a martelé qu’il y a un problème avec l’antisémitisme en France. Le Premier ministre a par ailleurs confirmé le principe d’une loi, annoncée en mars 2018 et voulue "avant l’été" 2019. Celui-ci permet de mener une lutte plus concrète contre les propos haineux sur les réseaux sociaux.