Au total sept enfants ont été transportés à l’hôpital dans un état "sérieux" mercredi 15 juin à Lille, en France, suite à une infection alimentaire provoquée par une variante très rare de bactérie E.coli. L’un des enfants, toujours dans un état grave, est maintenu en réanimation ce jeudi 17 juin, son pronostic vital est désormais engagé, selon des sources recueillies auprès du service néphro-pédiatrique du CHU de Lille.
Les enfants - âgés de 20 mois à 8 ans - , ont été contaminées après avoir consommé des steaks hachés suspects. Il s’agit des steaks de bœuf surgelés de la marque " Steaks Country " commercialisés dans les magasins Lidl. Les six enfants, originaires du Nord (Douai, Valenciennes, Maubeuge, Dunkerque) sont dans un état stationnaire. Tandis que le dernier, un petit garçon âgé de 4 ans, habitant dans l’Oise, fait l’objet de plus vives inquiétudes. " Son pronostic vital est engagé ", souligne le Dr Michel Foulard, chef du service néphro-pédiatrique au CHU de Lille.
Des enquêtes alimentaires ont été menées auprès des familles des enfants contaminés, ce qui a permis d’identifier l’aliment suspect. Il s’est révélé que les sept jeunes patients ont consommé en commun des " Steaks Country ". Ils étaient tous atteints de troubles rénaux sévères connus sous le nom de syndrome hémolytique et urémique (SHU). D’une manière générale, le SHU se manifeste dans un premier temps par des diarrhées classiques mais qui deviennent sanglantes au fil des jours et pouvant affecter les reins ou le système nerveux dans les cas plus graves.
L’agence régionale de santé (ARS) a confirmé jeudi 17 juin que la contamination de ces sept enfants est bel et bien due à la bactérie Eceh. En revanche, "cette infection à Escherichia coli ne présente aucun lien, à ce jour, avec l’épidémie récemment survenue en Allemagne", précisent les autorités sanitaires françaises.
Par précaution, la société SEB, implantée à Saint-Dizier (Haute-Marne), fabricant des steaks incriminés, a annoncé dès mercredi soir le retrait et le rappel de tous les lots concernés. Elle appelle, via un communiqué, " les personnes qui détiendraient ces produits de ne pas les consommer et de les rapporter au point de vente où ils ont été achetés".