L’Observatoire international des prisons (OIP) interpelle les autorités françaises sur la surpopulation et la vétusté de nombreux centres pénitenciers de l’Outre-mer.
Après le cas des Baumettes, ce centre de détention de Marseille pour lequel l’OIP avait saisi le Conseil d’Etat dernièrement, l’organisation défendant le droit à la dignité des détenus milite actuellement en faveur des prisons ultramarines.
« L’Outre-mer concentre malheureusement un ensemble d’établissements vétustes, surpeuplés et dégradés qui existent certes aussi dans l’Hexagone, mais qui ont tendance à être oubliés », indique l’OIP dans un communiqué relayé par indian-ocean-times.com ce mercredi 26 décembre.
« Des travaux doivent être engagés là où sont constatées des dégradations susceptibles de mettre en danger les détenus, à savoir la vétusté des installations électriques ou la difficulté d’accès à l’eau courante et aux sanitaires », réclame l’organisation.
Huit prisons sont concernées par cette note à savoir celle de Majicavo, à Mayotte, Saint-Pierre à la Réunion, Faa’a-Nuutania en Polynésie, Camp Est en Nouvelle-Calédonie, Basse-Terre et Baie-Mahault en Guadeloupe, Ducos en Martinique, et Remire-Montjoly en Guyane, selon le quotidien en ligne.
L’OIP de souhaiter que l’Etat se prononce également en faveur d’une "opération d’envergure" comme cela a été le cas pour la prison phocéenne des Baumettes. Celle-ci devra bénéficier urgemment d’une intervention qui consiste en une dératisation et désinsectisation de l’ensemble de ses locaux, comme l’avait recommandé samedi dernier le Conseil d’Etat.
Cette plus haute juridiction administrative française avait répondu favorablement à la saisine de l’OIP qui avait dénoncé une « carence de l’administration dans l’entretien de la prison » marseillaise et une « atteinte grave et manifestement illégale » aux libertés fondamentales des détenus.