Le constructeur naval militaire français DCNS a officiellement annoncé mardi la réalisation d’un navire spécialisé, entre autres, dans la lutte anti-piraterie, à l’occasion d’une visite du président Nicolas Sarkozy à Lorient (Morbihan).
LORIENT (AFP) - Le constructeur naval militaire français DCNS a officiellement annoncé mardi la réalisation d’un navire spécialisé, entre autres, dans la lutte anti-piraterie, à l’occasion d’une visite du président Nicolas Sarkozy à Lorient (Morbihan).
Ce patrouilleur hauturier, construit sur fonds propres, sera mis à disposition de la Marine nationale pendant trois ans à compter de la fin 2011, a précisé DCNS dans un communiqué qui confirme pour l’essentiel des informations obtenues lundi de sources syndicales.
DCNS, spécialisé jusqu’à présent dans les navires de guerre de grande taille, entend ainsi investir un nouveau marché, celui des navires militaires de plus petit tonnage, stratégie qui doit contribuer à son objectif de doublement du chiffre d’affaires en dix ans, précise le communiqué.
"L’objectif est de produire ce navire en 18 mois", a indiqué Patrick Boissier, PDG de DCNS, à Lorient. "Le navire appartiendra à DCNS et sera mis à la disposition de la Marine selon un régime juridique en train d’être défini", a-t-il précisé.
"La Marine va le tester et le montrer à des clients potentiels", a enchaîné M. Boissier.
Parmi les missions de ce navire figureront la surveillance de zone, la lutte contre la piraterie et le terrorisme, la police des pêches, la lutte contre les trafics de drogue, la préservation de l’environnement, l’aide humanitaire, la recherche, la sécurité maritime et le sauvetage en mer.
Long de 90 mètres, ce patrouilleur aura 8.000 milles nautiques d’autonomie (14.800 km), pourra atteindre 21 noeuds (39 km/h) et recevoir un hélicoptère. Son équipage sera réduit à 30 marins mais il pourra accueillir une trentaine de passagers supplémentaires.
Destinés aux marines, commandos ou garde-côtes, il offrira une visibilité sur 360°, la possibilité de mettre en oeuvre discrètement et en moins de cinq minutes des embarcations rapides, d’exploiter des drones ou de détecter automatiquement des comportements suspects.
De sources syndicales, on indiquait lundi que "la découpe de la première tôle" de ce navire baptisé Hermes doit intervenir d’ici la fin du mois.
Selon une source proche du dossier, le coût du bateau avoisinerait les 30 millions d’euros.