Les autorités scientifiques françaises travaillent sur un traitement à base d’anticorps monoclonaux pour éviter aux patients à risque de ne pas développer une forme grave de la maladie.
Parallèlement à la campagne de vaccination en France, les autorités scientifiques étudient un traitement "prometteur". En effet, il pourrait permettre aux personnes à risque de ne pas développer une forme grave de la Covid-19. Ce traitement est, toutefois, sous condition. En effet, il doit être administré très peu de temps après la confirmation de la contamination.
Ce traitement à base d’anticorps monoclonaux a été au cœur d’une discussion au sein du gouvernement, la semaine dernière. "À chaque fois qu’il y a des traitements qui semblent prometteurs, on investit pour regarder si effectivement ces traitements sont confirmés. Les anticorps monoclonaux en font partie.", a affirmé le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.
Le Professeur Christian Rabaud, infectiologue au CHRU de Nancy, a souligné sur BFMTV que ce traitement n’est pas une idée nouvelle. En effet, il a déjà été utilisé dans d’autres pathologies, comme l’hépatite B.
Yves Coopieters, médecin épidémiologiste et professeur de santé publique, a expliqué que l’idée est de chercher les anticorps neutralisants les plus performants et de les produire en laboratoire. "Ce sont donc bien des anticorps artificiels (…)", a-t-il dit.
Les deux épidémiologistes ont affirmé que le traitement pourra s’adapter facilement aux variants du coronavirus. Selon Yves Coopieters, il y a des études en cours en Italie et au Royaume-Uni sur la mutation du virus.
"On peut faire des anticorps monoclonaux différents en fonction de l’évolution potentielle du virus et des cibles. C’est un outil intéressant", a ajouté Christian Rabaud.
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