Selon une étude de l’Ifop pour la Fondation Jean-Jaurès : 62% des 18-24 ans déclarent avoir eu des pensées suicidaires ces dix derniers mois, suite aux effets de la crise sanitaire liée à la Covid-19.
D’après l’auteur de l’étude, le psychiatre Michel Debout, "il y a urgence", comme le rapporte CNews. La crise sanitaire liée à la Covid-19, et plus particulièrement les effets qui en ont suivi, ont eu un important impact sur le moral des Français. En somme, 34% des sondés disent avoir pensé au suicide ces dix derniers mois, et 62 % chez les 18-24 ans.
Il faut savoir que la proportion des suicides a haussé en 6 ans, allant de 22% en 2016 à 30% en 2022. Par ailleurs, 6% de la population française ont déjà fait une tentative de suicide, sachant que ce chiffre était de 3%, vingt ans plus tôt.
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Ces pensées suicidaires seraient "largement" dues à "la précarité sociale, la pauvreté vécue à cet âge et l’isolement forcé", d’après Michel Debout. "C’est la jeunesse qui a été isolée, qui ne pouvait plus voir ses proches", continue-t-il. "En plus, on les a montrés du doigt quand ils faisaient des fêtes, alors qu’elle a besoin de se retrouver. C’est un besoin presque vital", souligne le psychiatre.
L’étude a également révélé que les hommes, moins de 35 ans, étaient plus sensibles aux idées suicidaires avec 35%, contre 20% chez les femmes de cette catégorie.
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