Les premières estimations d’une enquête nationale publiées ce vendredi 9 octobre ont révélé que 4,5% de la population française avaient développé des anticorps contre la Covid-19 au mois de mai.
Les résultats de l’enquête, baptisée EpiCov, élaborée par l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) et la Dress (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), en collaboration avec l’agence sanitaire Santé publique France et l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) ont été rendus publics ce vendredi 9 octobre. Au total, 370 000 personnes ont participé à cette vaste étude en France. En revanche, les résultats étaient ensuite extrapolés à l’ensemble de la population française.
L’étude a révélé que près de 4,5 % de la population de la métropole, soit près de 3 millions de personnes, avaient en mai dernier une sérologie positive au coronavirus. "Cette séroprévalence nationale, c’est-à-dire la proportion des personnes qui ont développé des anticorps contre le virus, est proche de celle observée dans les pays européens pour lesquels des données de même type sont disponibles.", ont écrit les auteurs de l’étude sur les propos relayés par Le Figaro. Paris (9,0 %), les départements de la petite couronne (9,5 %) et le Haut-Rhin (10,8 %), sont concernés par la proportion la plus élevée. En revanche, elle est la plus basse en Bourgogne-France Comté (1,5 %), en Normandie (1,9 %), en Occitanie (1,9 %) et en Nouvelle-Aquitaine (2 %).
Malgré ces ordres de grandeur, l’atteinte d’une immunité collective est encore loin des 70 % du seuil communément admis. En effet, ces enquêtes de séroprévalence ne considèrent pas un autre mécanisme de défense immunitaire, l’immunité cellulaire qui jouerait un rôle important contre la Covid-19.
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