Selon une étude française, l’hydroxychloroquine aurait causé le décès d’environ 9 500 personnes lors de la première vague de la pandémie du coronavirus.
Depuis la première vague de la pandémie du coronavirus, l’efficacité de l’hydroxychloroquine contre le virus fait débat. Le médicament a même attiré l’attention du président Emmanuel Macron. Mais l’hydroxychloroquine a reçu trop de critiques en raison de ses effets indésirables.
Une étude, parue en 2021 dans Nature Communications, a indiqué que les patients traités à l’hydroxychloroquine avaient 11 % de chances de décéder par rapport aux autres patients. Présentée lors du congrès de la Société française de pharmacologie et de thérapeutique, une autre étude française critique un peu plus le médicament. D’après elle, l’hydroxychloroquine aurait causé environ 9 500 décès dans au moins huit pays durant la première vague. Il s’agit du Brésil, la France, la Turquie, le Royaume-Uni, l’Italie, l’Espagne et les États-Unis.
En France, entre 6 et 16 % des patients hospitalisés en raison de la Covid-19 se seraient vu proposer un traitement à l’hydroxychloroquine. Parmi eux, 98 à 256 personnes en seraient mortes. Les scientifiques ont observé une énorme variation du taux de prescription du médicament d’un pays à l’autre, soit de 6 à 97 %.
En combinant leurs données à celles d’équipes de Berlin et Stanford, les chercheurs ont pu établir près de 5 645 décès liés au médicament aux États-Unis et 9 485 dans les huit pays. À la suite de la première vague, les taux de prescription de l’hydroxychloroquine a chuté. "Les décès seraient imputables aux effets cardiaques indésirables du traitement", ont noté les chercheurs.
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