Cette annonce du gouvernement représente un énorme soulagement pour les associations qui craignaient un retour à la rue des 43 000 personnes hébergées en urgence à cause de la crise sanitaire.
A l’issue de la trêve hivernale en Métropole, les sans-abris auront toujours un toit. Alors que le coronavirus continue de circuler, le gouvernement a prolongé l’effort déjà consenti pour les SDF. De ce fait, les 43 000 places d’hébergement d’urgence créées depuis le premier confinement resteront ouvertes jusqu’à fin mars 2022. "On ne remettra personne à la rue à l’issue de la trêve hivernale", qui sera donc exceptionnellement prolongée cette année jusqu’au 1er juin 2021, a déclaré le ministère du Logement. Celui-ci entend "pérenniser" les places créées depuis un an "jusqu’à la fin du mois de mars 2022", rapporte 20 Minutes.
Au total, plus de 200 000 sans-abris sont accueillis dans des centres d’hébergement ou des hôtels. Selon le chiffre sorti par le ministère du Logement, le coût du maintien de ces places créées depuis mars 2020 s’élèvera à 690 millions d’euros. Toutefois, les associations se disent soulagées après cette décision alors qu’ils craignaient un retour à la rue de ces 43 000 personnes hébergées en urgence. La plupart d’entre eux résident dans des hôtels victimes d’un manque de touristes face à la crise sanitaire liée à la Covid-19. Le délégué général de la Fondation Abbé Pierre, Christophe Robert a salué la fin d’un "mode opératoire inhumain", qui consistait à abriter les plus précaires l’hiver avant de les renvoyer chaque printemps dans la rue. Au-delà de mars 2022, "il faut que ces places soient pérennisées de manière définitive", a de son côté appelé Florent Guéguen, directeur général de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS).
Par ailleurs, le gouvernement a voulu limiter l’impact des expulsions locatives que les associations qualifient de "bombe à retardement". A cet effet, le ministère au Logement a sorti une circulaire obligeant les préfets à assortir toute expulsion d’une proposition de relogement ou d’hébergement. Au total, 30 millions d’euros supplémentaires ont également été débloqués pour renforcer les fonds départementaux de solidarité logement. Cette somme servira à prévenir les impayés.
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