Les rotations de réservistes s’accélèrent en Martinique alors que l’île est frappée par la quatrième vague de Covid-19. Les reporters de Franceinfo ont recueilli les témoignages de ces professionnels de santé volontaires.
La réserve sanitaire en Martinique est débordée face à la hausse des admissions en réanimation des malades de la Covid-19. Pourtant, le territoire frappé par une quatrième vague de l’épidémie ne recense que 52 234 personnes vaccinées, soit 16,14% de la population. Les réservistes interrogés par Franceinfo évoquent une situation tendue et lancent un appel urgent pour l’ajout d’une main-d’œuvre supplémentaire. "Nous sommes passés de 12 à 32 lits en deux semaines. Nous essayons de préparer d’autres lits, car le pic est en train de monter.", a confié Jeanne, infirmière de 29 ans qui est arrivée sur l’île mi-juillet pour appuyer les équipes du CHU.
La journée des réservistes est assez chargée, et de plus en plus de patients arrivent dans un état dégradé dans leurs services. Manon, 31 ans, réserviste et responsable d’équipe, reste joignable 24 heures et ses journées s’étalent souvent de 5 heures du matin à 23 heures du soir. Les rotations de la réserve sanitaire en Martinique ont été instaurées dès le 1er avril, mais se sont accélérées à partir du 12 juillet. Cette date correspond à celle où "la quatrième vague a commencé à frémir", note Catherine Lemorton, responsable de la réserve sanitaire.
A l’heure actuelle, les rotations pour le territoire sont toutes en deçà des demandes de l’ARS. Or, "la sollicitation de la réserve sanitaire par les Outre-mer va durer encore quelques mois", a lâché la responsable de la réserve sanitaire. Catherine Lemorton s’inquiète déjà pour le dispositif à mettre en place à la rentrée de septembre. Dans le cas d’une nouvelle reprise de la pandémie en Ile-de-France, les réservistes pourraient être réorientés vers les hôpitaux en Métropole.
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