Le Samu est visé par de nombreuses plaintes déposées par des proches de patients. Une situation face à laquelle les responsables se disent prêts à "rendre des comptes".
Les proches des patients ont utilisé plusieurs termes pour qualifier la situation. Certains parlent de "délaissement", d’autres de "non-assistance à personne en péril" ou encore d’"homicide involontaire". Plusieurs plaintes ont été alors déposées et critiquant la gestion des malades de la Covid-19 par le Samu. Interrogés sur les raisons de ces abandons, les responsables évoquent le "tri des patients" et affirment être prêts à "rendre des comptes". D’après Franceinfo, les plaignants pointent la position prise par le Samu d’avoir suivi des directives publiées par le ministère de la Santé en mars 2020 pour éviter la saturation des hôpitaux. Cette situation a, selon eux, conduit à laisser des personnes souffrantes "jusqu’à ce qu’elles atteignent un état de santé critique".
Parmi les plaignants figurent le fils et les deux frères de Patricia Urcel, morte d’un arrêt cardio-respiratoire en septembre 2020. Ils ont déposé une plainte lundi 29 mars auprès du parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine). La femme de 53 ans a été contaminée par le coronavirus quelques jours avant son hospitalisation. Alors que son état s’est dégradé, elle avait appelé une première fois le Samu qui lui avait conseillé de ne "surtout pas" aller aux urgences. Le 7 septembre au matin, le médecin régulateur a conclu au téléphone qu’elle n’avait pas de "symptômes de quelqu’un qui est en détresse respiratoire". Le même jour au soir, la mère de famille ne respirait plus. Une équipe de secours s’est rendue à son domicile des Hauts-de-Seine et l’avait conduite dans un hôpital parisien.
Anaïs Mehiri, avocate de la famille, a réagi en déclarant qu’ils se posent des questions sur l’absence de décision du médecin régulateur. Elle dénonce également l’impact des directives nationales sur l’organisation-même de cette régulation. En juillet, elle a déjà défendu la cause de proches de douze personnes décédées de la Covid-19 notamment pour "délaissement ayant provoqué la mort".
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