Depuis plusieurs semaines, Michael Mina, professeur d’épidémiologie, milite pour ce qu’il a estimé être des tests de mauvaise qualité ‘crappy’… A savoir, ‘nuls’ ou plus familièrement ‘merdiques’. Mais dans quel but ?
Des scientifiques de la prestigieuse université d’Harvard, aux États-Unis, plaident pour l’adoption de tests rapides à un dollar (environ 0,85 €) pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus. Ces tests, moins fiables, auraient l’avantage d’être utilisables plusieurs fois par semaine. Comme le précise la presse française, le pari est donc de miser sur la quantité et la répétition des tests et non leur qualité.
Le professeur d’épidémiologie Michael Mina milite depuis longtemps pour ces tests ‘crappy’ (nuls, mauvais, merdiques...). L’idée est de s’affranchir des tests moléculaires de haute précision (PCR) sachant que dans une grande partie des États-Unis, ceux-ci sont encore rares. Les Américains doivent alors faire la queue des heures et attendre plusieurs jours, voire une semaine, avant d’avoir les résultats.
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Le professeur Michael Mina a proposé à l’agence américaine des médicaments (FDA), l’autorisation de mettre sur le marché ces tests rapides via une bandelette de papier qui changerait de couleur en un quart d’heure pour donner le résultat. Il fonctionne ainsi comme un test de grossesse.
"Nous sommes tellement attachés aux tests haut de gamme et chers que nous ne testons personne", a déploré le scientifique dans le podcast This Week in Virology, rapporte France Info. Michael Mina ajoutant que "peut-être n’avons-nous besoin que d’un test nul"… Et que s’il "n’est pas cher au point de pouvoir être utilisé fréquemment, alors il détectera peut-être 85% des gens contagieux, au lieu de moins de 5%".
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