La compagnie Costa Crociere, propriétaire du paquebot Concordia qui s’est échoué le 13 janvier près de l’île italienne de Giglio, et les victimes françaises sont finalement parvenues à un accord d’indemnisation.
Suite à un accord conclu le 17 avril, la compagnie Costa Crociere a procédé au versement de 8.000 euros d’indemnité, plus 1.000 euros de frais de justice à chacun des 235 naufragés français du drame « Concordia », soit un total de 2,115 millions d’euros. Une somme que la compagnie a versé le 4 mai dernier, mais l’accord n’a été rendu public qu’hier.
Cette procédure a permis de « trouver des solutions définitives, acceptables pour Costa ainsi que pour une immense majorité des naufragés, avant le premier anniversaire du drame », s’est félicité Me Bertrand Courtois. Cet avocat du Collectif des naufragés français dispose cependant de cinq mois pour étudier au cas par cas les dommages subis réellement par chacun des naufragés.
Les 180 familles qui ont accepté les 11 000 euros proposés par la compagnie auparavant auront, en revanche, jusqu’à fin novembre pour relancer les poursuites judiciaires si l’accord d’indemnisation n’est pas suivi à la lettre par la compagnie.
La majorité des contentieux qui opposaient la compagnie aux victimes françaises sont donc réglés. Il reste cependant le cas des 14 autres naufragés qui n’ont pas voulu rejoindre le collectif et qui ont refusé la proposition d’indemnisation de 11 000 euros.
Ces quatorze victimes, par le biais de leur avocate, Me Laurie Franchitto, ont décidé pour leur part de réclamer 50.000 euros chacune à la compagnie, assorti d’une expertise psychologique. Un examen que ces passagers jugent indispensables dans la mesure où il permettra de confirmer les traumatismes psychologiques dont chacun d’eux souffrent encore jusqu’à aujourd’hui suite à cet accident.
« Certains ont essayé de reprendre le travail mais n’y sont pas parvenus. Des enfants font des cauchemars. L’un de mes clients n’arrive pas à dormir plus de quatre heures la nuit », explique leur avocate.
A noter qu’une audience est prévue se tenir au tribunal de grande instance de Nanterre ce mercredi, concernant cette saisine.
Pour mémoire, le
naufrage du paquebot Concordia sur l’île italienne de Giglio le 13 janvier dernier avait fait 32 morts, dont six Français.
Source : LCI