Le Front de libération nationale Corse (FLNC) a revendiqué des attentats contre des résidences secondaires, des entreprises ou encore des véhicules policiers.
Dans un communiqué du lundi 11 juillet, le FLNC en Corse a dénoncé que le peuple corse meurt, et il disparaît. Le journal Le Parisien rapporte qu’il a revendiqué 16 attentats contre des résidences secondaires, des entreprises du bâtiment ou encore des véhicules policiers.
Par ailleurs, il a visé deux véhicules de police, deux entreprises du bâtiment et douze résidences privées, dont l’incendie de 36 mobiles homes dans un camping d’Aleria.
Dans ce document, transmis à Corse Matin, le FLNC a souligné que ce qui tue le peuple corse, c’est la France, le système économique mondial et une partie de notre peuple qui s’en fait complice en accusant le mouvement indépendantiste clandestin. Le communiqué vise particulièrement Femu a Corsica, le parti autonomiste de Gilles Simeoni, le président de l’exécutif corse, et "sa volonté d’hégémonie".
Le FLNC a indiqué que l’attitude de la France aurait "rarement été aussi méprisante et condescendante".
Concernant les discussions annoncées avec Paris et la venue attendue dans l’île du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, fin juillet, le front a déclaré "extrêmement pessimiste". Il a réitéré ses exigences lundi sur l’autonomie de l’île : "la reconnaissance officielle du peuple corse, une autonomie politique transitoire immédiate et l’accession à l’autodétermination dans un délai de 5 ans".
Toujours dans ce communiqué, le FLNC a précisé qu’il ne sera pas un spectateur passif de la mort programmée du peuple corse sur sa terre. "La lutte continue", a-t-il insisté en disant que l’île est menacée par "la colonisation de peuplement" que constitueraient les 5 000 arrivants chaque année. Le front a pointé également la "bétonnisation" de l’île, puisque "les terres agricoles" nouvel eldorado économique sont hors de prix. Par ailleurs, des groupes français dominent aujourd’hui le tourisme.
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