Coronavirus - Jean-Yves Le Drian : la France entend être "respectée" par la Chine

LINFO.RE – créé le 20.04.2020 à 16h47 – mis à jour le 20.04.2020 à 16h47 - La rédaction

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Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian a réagi aux critiques de l’ambassade de Chine en France. Ce dernier avait accusé le personnel des Ehpad français d’avoir "abandonné leurs postes du jour au lendemain (…) laissant mourir leurs pensionnaires de faim et de maladie".

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L’appel de Jean-Yves Le Drian

Sur son site, l’ambassade de Chine en France a reproché l’action du personnel des maisons de retraite françaises. En conséquence, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a aussitôt convoqué l’ambassadeur de Chine en France. "Je ne peux pas accepter que le personnel de nos Ehpad (Etablissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) se trouve calomnié par qui que ce soit, y compris par l’ambassade de Chine", a lâché le ministre dans une interview accordée au journal Le Monde. "Nous entendons être respectés comme la Chine, elle, souhaite l’être", a-t-il renchéri en soulignant que les relations de dialogue et de coopération entre les deux pays les permettent de dire ce qu’ils pensent.

Des propos non conformes à la qualité de la relation bilatérale entre les deux pays

L’article paru le 12 avril sur le site de l’ambassade de Chine en France accuse les personnels soignants des Ehpad d’avoir "abandonné leurs postes du jour au lendemain (…) laissant mourir leurs pensionnaires de faim et de maladie", rapporte 20 Minutes. Le texte intitulé ’Rétablir des faits distordus – Observations d’un diplomate chinois en poste à Paris’ cible également les Occidentaux pour avoir dénigré injustement la Chine en qualifiant la maladie Covid-19 de "grippette" au début de l’épidémie. Jean-Yves Le Drian dénonce alors des propos qui ne sont pas conformes à la qualité de la relation bilatérale entre les deux pays, a noté le Quai d’Orsay.

Les explications de Pékin

Pour mettre les choses au clair, l’ambassade de Chine a expliqué avoir visé l’Espagne après la découverte par l’armée fin mars de personnes décédées dans ce type d’établissement. Pour autant, l’utilisation de l’acronyme Ehpad, peu utilisé en dehors des frontières françaises, a interpellé le Quai d’Orsay. Jean-Yves Le Drian estime que cette précision de Pékin a permis de lever tout malentendu. Le ministre insiste sur la nécessité de travailler ensemble dans un nouveau multilatéralisme.