La ministre du Travail Muriel Pénicaud a organisé mardi 19 mai une réunion avec les partenaires sociaux. Le but de cette rencontre est de mettre sur pied un plan de soutien à l’apprentissage mis à mal par l’épidémie de coronavirus.
Le gouvernement s’inquiète du chômage des jeunes. Leur fragilité est beaucoup plus importante quand il y a un ralentissement économique. Au mois de septembre, entre 700 000 et 800 000 jeunes débarqueront sur le marché du travail. Les entreprises qui se débattent pour éviter la faillite ne disposeront pas forcément d’emplois à leur proposer. D’autant plus que leur situation se dégrade plus vite étant donné qu’ils exercent souvent des métiers remplacés par des robots ou des ordinateurs. Dans la foulée, leur formation est plus rapidement obsolète, est-il indiqué dans un rapport de l’Organisation Internationale du Travail. Dans ce contexte difficile, les jeunes femmes sont deux fois plus fragiles que les garçons, rapporte RTL.
Au total, 500 000 jeunes suivent aujourd’hui des formations à cheval entre l’entreprise et l’école. Une hausse de 16 % a été constatée par rapport à l’année dernière. Le véritable défi pour ces jeunes sera surtout de trouver des entreprises pour les accueillir. Plusieurs solutions sont à l’étude. Pour les CFA par exemple, les jeunes devraient être autorisés à s’inscrire, même en l’absence de contrat d’apprentissage dans une entreprise. Ils disposeront d’un délai de 6 mois pour en trouver une. Au niveau des entreprises, le MEDEF a proposé à l’État de verser 10 000 euros à toute entreprise qui accepte de prendre un jeune en apprentissage.
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