La situation s’est, certes, améliorée en France, mais la Covid-19 tue encore sur le territoire. Le sujet fait pourtant figure de grand absent des débats de l’entre-deux-tours de la présidentielle.
Le coronavirus circule toujours en France comme dans plusieurs pays dans le monde. L’épidémie a, en revanche, commencé à s’estomper sur le territoire depuis quelques jours. Jeudi soir, les autorités sanitaires ont enregistré 137 342 cas en une journée, soit environ 21 000 de moins qu’une semaine plus tôt. "On a peut-être commencé à amorcer la descente, mais on est un peu dans le brouillard", a commenté l’épidémiologiste Antoine Flahault, directeur de l’Institut en santé globale de l’université de Genève.
Le spécialiste a affirmé qu’il y a un décalage entre les contaminations et les hospitalisations. Avec environ 25 000 admissions liées au coronavirus chaque jour, le relâchement ne se fait pas encore sentir en milieu hospitalier. La tendance y serait même toujours à la hausse. Mais Christophe Rapp, infectiologue à l’hôpital américain de Paris, a indiqué qu’à croire des professionnels de santé, "la digue sanitaire tient", "il n’y a pas d’explosion".
A. Flahault pense que la circulation persistante du coronavirus pourrait avoir "des effets collatéraux négatifs sur des personnes fragiles". L’épidémiologiste a évoqué le risque de Covid long, d’atteintes neurologiques ou cardiovasculaires. Par ailleurs, la Covid-19 tue toujours autant : "cent personnes meurent en moyenne tous les jours en ce moment". Or l’épidémie fait figure de grand absent des programmes des candidats à la présidentielle.
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