Sur le plateau de France Inter ce vendredi, la ministre déléguée à l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, a soutenu le fonds de solidarité mis en place pour les très petites entreprises et les indépendants plutôt que d’aller subventionner au cas par cas des masques dans l’entreprise.
Le port de masque obligatoire à la rentrée dans les entreprises n’implique pas nécessairement l’octroi d’une subvention. La ministre déléguée à l’Industrie estime que le moyen le plus efficace pour soutenir les entreprises face à la crise sanitaire et économique n’est pas de leur apporter une aide financière pour qu’elles puissent se procurer des masques pour leurs salariés. "Il ne faut jamais perdre de vue que l’argent public c’est notre argent collectivement, et donc l’enjeu c’est de savoir où il est le plus efficace", a souligné Agnès Pannier-Runacher ce vendredi sur France Inter. Elle a entre autres évoqué le fonds de solidarité mis en place pour les très petites entreprises et les indépendants et grâce auquel 1,7 million d’entreprises ont bénéficié d’un soutien. A son avis, ce dispositif est plus efficace, car une entreprise a la possibilité de se payer des masques grâce à son modèle d’activité.
Le gouvernement veut par ailleurs augmenter la production nationale de matière première destinée à la fabrication des masques chirurgicaux et FFP2. Il s’agit de la matière filtrante appelée "meltblown". Dans cette perspective, cinq projets ont été sélectionnés dans le cadre d’un appel à manifestation d’intérêts lancé en avril, a déclaré la ministre. Cela représente "neuf millions d’euros de soutien public et la création de 110 emplois", a-t-elle précisé. Selon Bercy, ces cinq entreprises pourront assurer la production annuelle de la matière première pour 2,2 milliards de masques chirurgicaux et 914 millions de masques de type FFP. Ce qui correspond à environ 60 millions de masques par semaine contre 50 millions d’unités par semaine actuellement.
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