Les leaders syndicaux français ont interpellé le chef de l’Etat Emmanuel Macron mercredi à approuver la directive européenne sur l’égalité hommes-femmes.
Approuvée en novembre 2017 par l’Union européenne, cette directive doit aboutir à un meilleur partage des responsabilités entre les hommes et les femmes. Ce texte faisant partie du socle européen des droits sociaux a été mis en doute par le président de la République. Dans une lettre commune, CFDT, CGT, Force ouvrière, CFTC, UNSA et Confédération européenne des syndicats (CES) ont exhorté le chef de l’Etat à le "soutenir". D’après une information des Echos, les leaders de ces syndicats vont adresser un courrier à Emmanuel Macron sur ce sujet en cours de discussions à Bruxelles.
Il est prévu dans ce projet de directive un congé de paternité d’au moins dix jours autour de la date de naissance de l’enfant. Par ailleurs, chaque parent bénéficiera d’un congé parental de quatre mois à réclamer jusqu’aux douze ans de l’enfant. Dans la foulée, les travailleurs prenant en charge des parents gravement malades ou dépendants peuvent profiter d’un congé de cinq jours par an, détaille Le Figaro. Ces jours d’absence seront payés au moins à hauteur des indemnités maladie.
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La France émet des doutes concernant le niveau d’indemnisation et refuse ainsi de valider le texte. "Des congés parentaux payés au niveau des indemnités journalières maladie, c’est une belle idée qui peut être très vite insoutenable", a lâché Emmanuel Macron devant le Parlement européen le 17 avril, propos relayés par BFMTV. Le chef de l’Etat juge le coût des modalités envisagées comme potentiellement explosif pour le système français. En contrepartie, une proposition sera faite par la France. L’initiative des syndicats de vouloir accélérer les choses est motivée par la date limite d’inscription du projet de directive. Le Parlement européen l’envisage pour la fin juin.