En 100 ans, les espaces vierges d’activité humaine ont beaucoup diminué. Ils sont désormais concentrés dans l’Australie, les Etats-Unis, le Brésil, la Russie et le Canada.
Un article publié dans la revue Nature (en anglais) récemment affirme une grande perte d’espaces sauvages (terres et mers), préservés par l’expansion humaine et l’exploitation des ressources naturelles. Des milliers d’espèces menacées par la déforestation ou la surpêche s’y réfugient pourtant.
D’après les chiffres de ce magazine, à une échelle industrielle, elles constitueraient actuellement 23% de la planète. Cinq pays hors Antarctique (Australie, les Etats-Unis, le Brésil, la Russie et le Canada) conservent 70% de ces territoires qui étaient encore à 85% il y a 100 ans. Avec ses espaces maritimes, la France se trouve en sixième position. Il se trouve par ailleurs qu’une surface comparable à l’Inde aurait fondu entre 1993 et 2009.
Afin de déterminer l’impact humain sur la vie sauvage, les chercheurs se sont fondés sur des données partagées à travers huit indicateurs, dont l’urbanisme, les espaces cultivées. Ils se sont en revanche servis des données sur la pêche, le transport maritime et la pollution pour les océans. "Seuls 13% des mers sont peu ou pas affectés par les activités humaines, principalement dans les pôles", rapporte Francetvinfo.
La publication de cette étude intervient quelques jours après le rapport Planète vivante du WWF, affirmant qu’entre 1970 et 2014, la planète a perdu 60% de ses animaux sauvages.
Dans le but de préserver ces espaces vierges des visées industrielles, les scientifiques suggèrent une législation plus sévère. Ils plaident également pour une réforme des financements afin d’assurer une meilleure protection des forêts.
Selon, James Watson, professeur à l’université du Queensland et auteur principal de l’étude : "Pour préserver les contrées sauvages, il faut juste stopper l’industrie et interdire aux gens d’y pénétrer". Il estime que les pays devraient "légiférer et ne pas laisser l’industrie y pénétrer". "La nature a besoin d’une pause", a-t-il souligné.
(Sources : Franceinfo / Europe1)