La France va octroyer une carte du combattant aux militaires qui ont été déployés en Algérie entre juillet 1962 et juillet 1964. Près de 50 000 personnes sont concernées.
Les soldats français présents en Algérie jusqu’à deux ans après la fin de la guerre de 1954-1962 seront désormais reconnus comme combattants, a annoncé dimanche la secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées, Geneviève Darrieussecq.
La carte du combattant ouvre notamment le droit à une retraite spécifique dès 65 ans et à un statut fiscal amélioré d’une demi-part de quotient dès 75 ans. Cette reconnaissance se fera dans le cadre du projet de loi de finances pour 2019, précise Geneviève Darrieussecq dans un communiqué diffusé par le JDD. "Plusieurs dizaines de milliers de jeunes Français de l’époque furent en effet déployés dans ce pays entre les mois de juillet 1962 et de juillet 1964 à la suite des accords d’Evian. Ils n’ont jamais pu bénéficier de la carte du combattant et des avantages qui s’y attachent", écrit-elle.
Depuis des années, les associations du monde combattant ont demandé que cet avantage leur soit accordé. La carte du combattant, "traduit la reconnaissance du gouvernement pour les anciens combattants présents en Algérie et plus largement le respect que le gouvernement tient à manifester envers tous ceux qui ont porté les armes au service de notre pays, de ses intérêts et de ses valeurs", a précisé la secrétaire d’Etat. Dans un rapport rédigé en mars sur le sujet, le député LR de la 7e circonscription a estimé que l’extension de la carte de combattant et ses avantages "engendrerait un coût de 18,7 millions d’euros".