Selon les associations de défense de l’environnement les mesures annoncées par le Premier ministre, Edouard Philippe, sont positives mais insuffisantes.
Un manifeste réunissant plusieurs associations appelle à "concilier transition écologique et justice sociale". Il ne faut pas que des "réponses d’urgence" servent à "acheter la paix sociale pour que tout recommence comme avant". "Il est temps de s’attaquer aux racines du problèmes qui nous enferment dans le piège du pétrole", écrivent entre autres les associations dont le WWF, la FNH et la Fondation Abbé-Pierre. Le Secours catholique, l’Union nationale des associations familiales (UNAF), la CFDT ou encore la Fédération des associations des usagers des transports (FNAUT) font également partie des signataires.
Outre ce manifeste, WWF France a également réagi aux annonces d’Edouard Philippe sur RTL mercredi matin. L’ONG a certes salué "le maintien de la fiscalité anti-pollution" mais regrette "que les mesures ne soient pas plus ciblées sur la réduction de notre dépendance et de notre vulnérabilité au pétrole". Cette dépendance "enferme les Français, et notamment les plus vulnérables, dans un cercle vicieux", a déclaré le directeur général de WWF Pascal Canfin.
Audrey Pulvar, présidente de la Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH), a de son côté admis que "le gouvernement commence à comprendre la nécessité d’une redistribution et d’un accompagnement des classes populaires et des classes moyennes dans la transition écologique". Toutefois, elle estime que les mesures "d’accompagnement" doivent "être complétées par un réel effort de développement et de modernisation des infrastructures liées à la mobilité et à la rénovation énergétique du bâtiment". Elle réclame ainsi des "annonces fortes" dans le cadre de la future loi sur la mobilité et de la programmation pluriannuelle de l’énergie.