Gérald Darmanin, fraîchement désigné ministre de l’Intérieur, s’était rendu à Calais le dimanche 12 juillet dernier…
Ce déplacement du ministre de l’Intérieur a été fait sur le thème de la problématique migratoire. Le 10 juillet, deux jours avant cette visite, les services de l’Etat avaient évacué des centaines de migrants vers des centres en dehors de Calais. Depuis, selon plusieurs associations, ceux qui restent et ceux qui sont revenus se retrouvent actuellement dans une situation encore plus grave qu’avant.
Gérald Darmanin avait alors signé un accord avec son homologue britannique pour la création d’une cellule de renseignement dans le but de contrer les réseaux de passeurs. La préfecture du Pas-de-Calais avait organisé dans la foulée l’évacuation de 2 camps de migrants au niveau la zone industrielle des Dunes, alias la ‘jungle’.
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D’après les services de l’Etat, à peu près 500 tentes ont été détruites et "519 personnes isolées réparties dans 16 bus, ont été prises en charge et transportées vers des centres situés dans la région Hauts-de-France et d’autres régions françaises", rapporte 20 Minutes. Cette décision a fait tilter les associations Médecins du monde, Amnesty International, Médecins sans frontières, le Secours catholique, et la Cimade.
"Comme tous vos prédécesseurs, vous n’aurez vu que ce que l’on a bien voulu vous montrer ou que ce que vous aurez voulu voir", écrivent ces associations dans un courrier commun adressé au ministre. "Outre la destruction des abris et l’expulsion des personnes, cette évacuation a entraîné l’arrêt de la principale distribution alimentaire et du dispositif de douches", poursuivent-elles.
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