Frederic MUNSCH/SIPA
Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a été accusé par Jean-Luc Mélenchon de cultiver un "climat islamophobe" après le meurtre du Gard.
Deux jours après l’assassinat d’un fidèle dans une mosquée du Gard, Bruno Retailleau a réagi. Critiqué pour une attitude jugée trop discrète, le locataire de la place Beauvau a corrigé le tir ce dimanche 27 avril. Il s’est rendu à la sous-préfecture d’Alès pour échanger avec le procureur de la République, Abdelkrim Grini. Quelques heures plus tard, sur BFMTV, il a officialisé un renforcement national de la sécurité autour des mosquées. Il a affirmé avoir depuis envoyé un télégramme "à tous les préfets pour que toutes les mosquées en France soient davantage protégées qu’elles ne le sont".
Le ministre a précisé avoir demandé dès vendredi au préfet du Gard d’accroître la vigilance autour des lieux de culte. Bruno Retailleau a affirmé sa volonté d’agir vite pour éviter tout nouvel acte de violence. Par ailleurs, le principal suspect, un jeune homme d’une vingtaine d’années, reste activement recherché. Présenté comme extrêmement dangereux, il aurait manifesté l’intention de tuer à nouveau. Dans une vidéo tournée après son premier crime, il a exprimé son souhait d’être reconnu comme tueur en série, laissant apparaître une fascination morbide pour la violence.
En parallèle, un rassemblement contre l’islamophobie a réuni plusieurs centaines de personnes dimanche à Paris. Jean-Luc Mélenchon a répondu présent et a accusé Bruno Retailleau de cultiver un "climat islamophobe" après le meurtre du Gard. Interrogé au même moment sur BFMTV, le ministre de l’Intérieur a écarté toute idée de participation à ce rassemblement, sous prétexte que les insoumis "instrumentalisent ce crime".
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