Ce lundi 19 octobre, la ministre déléguée chargée de l’Industrie Agnès Pannier-Runacher, a indiqué qu’un "scénario" pour la sauvegarde de 400 emplois sur le site de Béthune (Pas-de-Calais), a été proposé à la firme Bridgestone par le gouvernement.
"C’est un scénario qui n’est pas simple, qui exige beaucoup de transformations industrielles, d’efforts de productivité. Et qui suppose une restructuration qui n’est pas négligeable. Néanmoins, c’est un scénario qui est aujourd’hui sur la table", a affirmé Agnès Pannier-Runacher.
La ministre déléguée auprès du ministre de l’Économie s’est exprimée devant les journalistes, dans des propos rapportés notamment par La Voix du Nord avec la presse francophone, à l’issue d’une réunion à laquelle participaient le président de Région, Xavier Bertrand et les syndicats.
D’après Mme Pannier-Runache, la direction de l’usine est prête à s’y pencher, mais "cela ne veut pas dire qu’ils le valideraient mais ils sont prêts à l’étudier".
> A lire aussi : Bruno Le Maire : la fermeture de l’usine Bridgestone à Béthune est une décision "révoltante"
Ce projet industriel est avancé par le cabinet Accenture. Il prévoit le maintien de la production de pneus sur le site, supposant également une restructuration et 100 millions d’euros d’investissement.
Xavier Bertrand a précisé que dans ce plan de sauvegarde, il est prévu de faire des pneus, mais des "pneus différents" avec des "efforts de productivité importants". Selon lui, "c’est un peu comme le scénario Bari, à l’époque en Italie".
Plusieurs conditions restent encore en attente de validation. Xavier Bertrand, prévenant : "il faut encore que Bridgestone ne nous claque pas la porte au nez comme ça a été le cas depuis le début de ce dossier". Et qu’ils nous disent "rapidement si c’est oui ou non". Si c’est non, "on va rentrer dans un bras de fer pour obtenir le maximum pour les salariés et pour des emplois, parce qu’on ne part pas comme ça en France", a-t-il continué.
> Notre rubrique Société/France sur linfo.re