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Depuis quelques mois, le prix du beurre grimpe à nouveau. Les professionnels ont d’énormes difficultés à s’approvisionner. Pourquoi ce prix s’envole-t-il ?
Le prix de la tonne du beurre a augmenté de 33 % en trois mois. Sur le marché Eurex des matières premières, la tonne de beurre franchit la barre des 6 000 euros contre 4 600 euros en octobre dernier. Le niveau record du prix du beurre a été enregistré en 2017, soit près de 7 000 euros la tonne. Pour trouver des tarifs raisonnables, les professionnels ont des difficultés croissantes.
"Le beurre prenait 50 centimes par semaine. On s’aperçoit que ça va faire comme il y a trois ou quatre ans, on va arriver avec du beurre à 10 euros le kilo", s’inquiète Dominique Anract, président de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française sur Franceinfo.
Pour l’heure, il n’y a pas encore de pénurie de beurre, mais plutôt une pénurie de beurre à un prix abordable.
La flambée des prix du beurre s’explique par des soucis structurels, rapporte BFMTV. La production française de beurre a tendance à stagner face à une demande en constante hausse.
La France produit 420 000 tonnes de beurres contre 400 000 tonnes en 2017. L’augmentation est ainsi trop faible pour suivre la demande, notamment en provenance d’Asie. En 2021, la Chine a augmenté ses importations de beurre de 20 % en un an. En effet, le pays exporte environ un quart de sa production et en importe 200 000 de l’Union européenne pour fournir les professionnels. "Le beurre n’a pas été à la hauteur de la production depuis des années on importait du beurre de l’Union européenne, il faut reproduire plus de produits laitiers français", explique Yohann Barbe, responsable syndical de la Fédération nationale des producteurs de lait sur BFMTV.
Selon les professionnels, la filière privilégie les segments plus valorisés comme le fromage. Ainsi, 30 % de la production laitière en France finit en ingrédients sur les pizzas et hamburgers, relate BFMTV.
Par ailleurs, les vaches ont produit moins de lait et la production a baissé de 1 % en 2021. Le centre national des produits laitiers (Cniel) a indiqué que ce phénomène touche l’ensemble de l’Europe avec une diminution de près de 2 % de la production de matière grasse laitière.
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