La source de la fuite de l’énoncé de l’exercice 1 de l’épreuve de mathématiques à la veille de l’examen serait l’imprimerie nationale. Les trois jeunes suspectés d’avoir mis en ligne l’énoncé du bac scientifique ont été mis en examen hier, mais laissés libres en attendant les suites de la procédure judiciaire. Maintenant, les enquêteurs sont à pied d’oeuvre pour remonter jusqu’à l’origine de la fuite. Celle-ci proviendrait de l’imprimerie nationale, où le dispositif de sécurité n’aurait pas été respecté.
L’enquête sur la fuite de l’énoncé de l’exercice de probabilité du baccalauréat 2011 avance rapidement. Grâce à l’identification de l’adresse IP, qui a mis en ligne l’exercice sur le forum du site jeuxvideo.com, les policiers ont pu interpellé deux frères. Un troisième jeune homme s’est de lui-même présenté au commissariat jeudi soir. Les trois suspects mis en garde à vue ont été mis en examen samedi.
Maintenant, trouver l’origine de la fuite concentre toute l’énergie des enquêteurs. L’imprimerie nationale, chargée des sujets, semble être une piste privilégiée. Samedi, sur Europe 1, une jeune fille disant être l’amie d’un des trois suspects, expliquait que l’un des employés de l’imprimerie avait laissé rentrer un de ses amis au moment où il n’y avait personne. C’est celui-ci qui aurait photographié avec son portable l’exercice 1. Mais, si cette information est vérifiée, cet employé n’a pas encore été identifié.
Selon une source proche de l’enquête, les trois jeunes hommes mis en examen ne se seraient "pas rendu compte des conséquences" de leurs actes. Mais "leur blague de potache" les a rattrapé. Le parquet de Paris a requis hier leur placement en détention provisoire, mais la juge d’instruction en a décidé autrement. Les trois jeunes hommes soupçonnés ont donc été relâchés. Ils ont été soumis à un contrôle judiciaire et ont interdiction de communiquer avec les autres protagonistes. Le parquet dispose d’un délai de 5 jours pour faire appel de cette décision. Si ceux qui ont mis en ligne l’énoncé ont été appréhendés par les enquêteurs, la personne qui a communiqué le sujet court toujours.