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Un rapport de l’Inspection générale de l’Éducation nationale, révélé par RTL, souligne que la réforme du Bac de 2019 n’a pas détourné les filles des filières scientifiques.
Un rapport de l’Inspection générale de l’Éducation nationale, dévoilé par RTL, contredit l’idée selon laquelle la réforme du Bac aurait écarté les filles des mathématiques. Ce document de 400 pages, intitulé Filles et mathématiques, revient sur les effets de la refonte de 2019 initiée par Jean-Michel Blanquer. Depuis cette date, les séries générales (L, ES, S) ont disparu, laissant place à des parcours individualisés avec choix de spécialités. Certains syndicats ou écoles d’ingénieurs ont exprimé leurs inquiétudes, estimant que cette nouvelle organisation pourrait renforcer les inégalités de genre. Le rapport vient donc remettre en question cette crainte en s’appuyant sur des données précises.
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Selon les inspecteurs, la réforme n’a pas modifié de manière notable la proportion de filles s’orientant vers les filières scientifiques après le Bac. Elles restent environ 25 % chaque année à faire ce choix, un chiffre stable depuis 2019. Le rapport attribue ce constat à des stéréotypes de genre profondément ancrés, qui émergent dès l’école primaire. Ces représentations suggèrent que les filles seraient moins compétentes que les garçons en mathématiques. Cette perception contribue à une forme d’autocensure progressive. Elle s’installe dès l’enfance et s’amplifie au fil du parcours scolaire.
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