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Deux phrases sobres et fortes. Aurélien Rousseau, ex-ministre de la Santé, a bouleversé les bancs de l’Assemblée ce mardi 3 juin. Ses confidences sur son combat contre le cancer ont marqué les esprits.
Lors de son intervention à l’Assemblée nationale, Aurélien Rousseau a révélé qu’il était atteint d’un cancer. Ce témoignage rare dans l’hémicycle a été livré sans pathos, mais avec une volonté claire. Le député socialiste a voulu rappeler que le cancer, bien qu’intime, demeure un enjeu de santé publique. En s’adressant directement aux citoyens, il a souligné que ces maladies touchent tous les milieux, à tous les âges, et méritent une action collective. "En le disant parfois publiquement. Comme vous l’avez fait Mme la présidente avec beaucoup de force, comme je peux le dire aujourd’hui, pas seulement pour excuser de longues semaines sur ces bancs, mais pour dire aux Françaises et aux Français que ces sujets intimes sont aussi des sujets de politique publique", a-t-il lâché sur le récit de RTL.
Aurélien Rousseau n’a pas seulement partagé son vécu, il a également lancé un message politique. Il a exhorté le gouvernement à maintenir, voire renforcer, les budgets consacrés à la recherche contre le cancer. La prévention doit aussi rester une priorité, a-t-il insisté. Son discours a suscité une vive émotion dans l’hémicycle, notamment chez Yaël Braun-Pivet, visiblement touchée. Elle avait elle-même confié avoir affronté un cancer du sein par le passé.
En réponse, Yannick Neuder, ministre délégué à la Santé, a salué le "courage" d’Aurélien Rousseau. Il a tenu à rassurer qu’aucune coupe budgétaire n’est prévue pour la recherche en cancérologie. Le ministre a également défendu l’importance de la prévention et du suivi statistique. Il a rappelé que quatre millions de Français vivent avec un cancer. Enfin, il a soutenu la proposition de loi visant à créer un registre national des cancers, soulignant le consensus politique autour de cette initiative.