L’enquête sur le sordide meurtre du professeur Samuel Paty avance. Le procureur a révélé des contacts téléphoniques et échanges du terroriste Abdullakh Anzorov avec 2 élèves.
Ce mercredi, Jean-François Ricard, procureur de la République, a annoncé que le terroriste s’est approché de 2 deux mineurs âgés de 14 et 15 ans pour avoir des informations sur le professeur. Il leur aurait indiqué vouloir "filmer le professeur, pour l’obliger à demander pardon pour la caricature du prophète", selon le procureur. Il aurait également confié ses intentions de "l’humilier et le frapper". En échange, le tueur leur aurait proposé entre 300 et 350 euros.
Une information judiciaire pour « complicité d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste, complicité d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique et d’association de malfaiteur terroriste » a alors été ouverte contre les 2 mineurs et 5 autres personnes. Ils ont été déférés, indique le procureur.
Dans son allocution de ce mercredi, le procureur s’est également exprimé sur le cas de Brahim C., le parent d’élève et le parcours de sa fille. Cette dernière ne faisait pas partie des éleves de 4e de ce professeur, ce jour-là. Elle a été exclue suite à un problème de comportement, a-t-il souligné. "La polémique enclenchée par (ce père de famille) reposait sur des faits factuellement inexacts", a conclu le procureur.
L’assassinat de Samuel Paty s’inscrit dans un « contexte d’appels aux meurtres », note le procureur. rappelant les dernières communications d’Al-Qaïda et l’attaque au hachoir du 25 septembre. Brahim C. est ainsi visé par une enquête pour " complicité d’assassinat terroriste".
Une source proche du dossier, citée par AFP, affirme que le terroriste Abdullakh Anzorov a publié une photo du professeur et un message audio en russe sur les réseaux sociaux. Il lui reprochait d’avoir "montré" le prophète "de manière insultante". Il se serait alors réjoui de l’avoir "vengé".