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L’Agence nationale de sécurité du médicament lance ce jeudi 10 avril une campagne pour alerter patients et soignants sur les risques associés à l’usage des benzodiazépines.
L’ANSM lance une campagne visant à mieux encadrer l’usage des benzodiazépines, médicaments souvent prescrits contre l’anxiété ou les troubles du sommeil. L’agence rappelle que ces traitements doivent rester ponctuels, avec une durée adaptée à chaque pathologie. En 2024, plus de 9 millions de Français ont reçu ce type de prescription, plaçant la France parmi les plus gros consommateurs en Europe. Or, 40 % des patients suivent ces traitements trop longtemps, selon l’agence, rapporte BFMTV.
Les durées recommandées vont de quelques jours à trois semaines pour l’insomnie, jusqu’à douze semaines pour l’anxiété. Mal maîtrisés, ces médicaments exposent à des effets indésirables : dépendance, chutes, somnolence, troubles cognitifs, et accidents liés à la conduite. L’ANSM alerte également sur le manque d’information des patients concernant la durée limite de ces traitements.
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Pour limiter le recours aux benzodiazépines, l’ANSM encourage des approches alternatives face à l’insomnie et à l’anxiété. La campagne vise autant les professionnels que le grand public. Pour améliorer le sommeil, elle suggère une heure de coucher régulière, la réduction des excitants, une alimentation légère le soir, et une activité physique dans la journée.
Elle recommande aussi d’éviter les écrans avant de dormir, de garder une chambre fraîche, et de limiter les siestes en durée comme en horaire. En cas d’anxiété, des activités relaxantes comme la lecture ou le jardinage sont proposées. Un accompagnement médical reste essentiel si les troubles persistent. Les traitements médicamenteux ne doivent servir que ponctuellement, car ils n’agissent pas sur les origines profondes des troubles du sommeil ou de l’anxiété.
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