Le journal Libération rapporte de nouveaux témoignages dans ses colonnes de ce mardi. Le quotidien a d’ailleurs décrit l’Unef comme étant "un terrain de chasse sexuelle".
Ces nouvelles révélations font suite aux plaintes déjà déposées en novembre par 83 femmes, anciennes syndicalistes de l’Unef. Ces dernières ont dénoncé dans une tribune dans Le Monde des violences sexistes et sexuelles au sein de cette organisation proche du PS. Dans son édition de ce mardi, le journal Libération a recueilli le témoignage de 16 militantes qui affirment être victimes de harcèlement et, pour certaines, d’agressions sexuelles et de viols. Les faits ont été commis entre 2007 et 2015 au sein de l’Union nationale des étudiants de France.
Parmi les plaignantes, une militante accuse de viol un membre de la direction du syndicat entré à l’Unef au milieu des années 2000. Ce dernier l’a fait une fois à La Courneuve, en Seine-Saint-Denis, en septembre 2014, puis une deuxième fois en juin 2016, à Paris. Une autre femme, ancienne petite amie de ce responsable, était également victime de viol commis en juillet 2014. Elle n’a pas encore porté plainte, mais ne tarderait pas à le faire. Le journal rapporte également le cas d’un étudiant qui aurait violé une jeune militante en août 2015.
L’article du quotidien Libération parle d’une organisation où les jeunes militantes vivaient constamment avec des pressions insistantes. La présidence de Jean-Baptiste Prévost (2007 -2011) était la plus controversée avec "une multitude de dérives" commises. L’Unef était "alors un terrain de chasse sexuelle", précise le journal. Les choses ont changé après l’arrivée de Lilâ Le Bas à la tête du syndicat. Cette période était alors marquée par la mise en place d’outils pour freiner ces violences et libérer la parole. "J’apporte tout mon soutien aux femmes qui dénoncent les violences qu’elles ont subies au sein de l’organisation", avait-elle déclaré.