Le gouvernement prévoit de présenter le projet de loi visant à condamner les "fake news" en période électorale, "avant la fin de l’année". La nouvelle a été confirmée par le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux.
Alors qu’Emmanuel Macron avait annoncé le mercredi 3 janvier 2018 la mise en place d’une mesure visant à lutter contre les fake news en période électorale, le porte-parole du gouvernement la confirme. Le gouvernement français travaille actuellement sur un projet de loi pour condamner ces intox. Ce texte régissant les fausses informations devrait être prêt avant la fin de l’année 2018. "Ce sera dans les semaines, dans les mois qui viennent, probablement avant la fin de l’année", a déclaré sur BFMTV et RMC Benjamin Griveaux.
Le porte-parole du gouvernement se veut toutefois rassurant concernant ce projet de loi contre les fake news. "Il n’est pas question évidemment de mettre un terme à la liberté et à ce qu’est la presse d’opinion" ni "de faire taire les oppositions", a assuré Benjamin Griveaux. "Mais qu’en revanche on puisse disposer d’informations fiables et sourcées pour avoir un débat serein, ça me semble indispensable", ajoute-t-il. S’il y a propagation d’une fausse nouvelle, la loi contre les fake news permettrait la saisine d’un juge dans une action en référé. L’objectif est de pouvoir "supprimer le contenu, de déréférencer le site, de fermer le compte utilisateur concerné, voire de bloquer l’accès au site internet".
Benjamin Griveaux pointe du doigt certains médias qu’il qualifie de "médias de propagande, et non de journalisme". Le porte-parole du gouvernement fait notamment référence à certains médias étrangers, dont une allusion explicite aux médias publics russes RT et Sputnik. Pour rappel, Emmanuel Macron avait eu plusieurs démêlés avec ces sites lors de la campagne présidentielle. Pour l’heure, les avis sont mitigés concernant l’adoption d’une telle loi. La présidente du parti Front nationaliste Marine Le Pen a jugé "inquiétante" cette loi contre les fake news.
Pour rappel, une loi contre les fake news existe déjà en France depuis 1981. Une amende de 45 000 euros est d’ailleurs prévue pour les contrevenants. Cependant, Benjamin Griveaux estime que cette loi n’est pas actualisée sachant que les médias ont changé depuis 37 ans. D’après ses dires, le gouvernement se concerte actuellement sur la meilleure approche de ces fake news. "Ça peut passer par les hébergeurs, par les diffuseurs, par les producteurs de ces informations fausses", a précisé Benjamin Griveaux.
Source : Le Figaro